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People arrested during the demonstration against police brutality on March 15th 2011 gathered today in front of the Municipal Court of Montreal. The Ligue des droits et libertés, the Canadian Civil Liberties Association, the CLASSE Legal Committee, as well as people arrested during the recent student strike were also present in order to denounce the criminalization of political action.
“The issues raised by social movements are political questions that should not be submitted to the Courts, who are not well adapted for this kind of role,” affirms Blandine Juchs one of the arestees.
Municipal regulations and the Quebec Highway Code are used increasingly for political ends, says the Coalition opposée à la brutalité policière (COBP), and section 500.1 of the Quebec Highway Safety Code, which prohibits the obstruction “in any way” of vehicular traffic on a public highwayduring a “concerted action” is a blatant example of the criminalization of social movements. How can a demonstration be held without “obstructing in any way” vehicular traffic? The wide terms of this section permit the authorities charged with enforcing the law to apply it selectively, on a basis of political and social profiling. On March 15th2011, section 500.1 of the Highway Safety Code was used for the first time against demonstrators: 239 people were given a fine of nearly 500$.
It is apparent that public security authorities are now using section 500.1 of the Highway Safety Code with increasing frequency. On March 20th, 27th and 28th, in Montreal, Sherbrooke and Quebec City, student demonstrations were repressed and hundreds of students given fines under this section.
“Over the last few weeks, we have been able to observe on a daily basis the degree to which student’s demands are met with police and judiciary repression. This tendency is part of a process of criminalization whichshuts down political opposition and stifles open public debate. For example, the arbitrary use and creation of new laws and regulations, along with mass arrests, leads to the effective muzzling of political dissidence”, warns Richard-Alexandre Laniel for the CLASSE Legal Committee.
«The right to peaceful protest must be protected by all public actors. A positive obligation exists to protect and promote the enjoyment of this right. Considering the importance of exercising rights protected by the constitution, police brutality is dangerous for democracy. It must be condemned and stopped.» says Nathalie Des Rosiers from the Canadian Civil Liberties Association
The issues of this trial are fundamental: at the heart of the question is the capacity of groups with few resources to make themselves heard in the public realm. The criminalization of dissidence creates important barriers for the participation in public life of those excluded from the small circles of power.
Amnesty for those arrested and abolition of section 500.1 of the Highway Safety Code! No to the criminalization of dissidence!
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Montréal 11 avril 2012 - Des personnes arrêtées lors de la manifestation contre la brutalité policière du 15 mars 2011 comparaissent aujourd'hui devant la Cour municipale de Montréal. L'Association canadienne des libertés civiles, le Comité légal de la Coalition large de l'ASSÉ, ainsi que des personnes arrêtées durant la grève étudiante et le 15 mars 2011 étaient présentes pour dénoncer la judiciarisation et la criminalisation des actions politiques.
«Les questions soulevées par les mouvements sociaux sont des questions politiques qui ne devraient pas être soumises à l'appareil judiciaire dont ce n'est pas le rôle, » ajoute Blandine Juchs, une des arrêtées du 15 mars 2011.
Des règlements municipaux et routiers sont de plus en plus utilisés à des fins politiques, dénoncent les personnes arrêtées. Selon le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP), l'article 500.1 du Code de la sécurité routière interdisant d’entraver « de quelque manière la circulation des véhicules routiers sur un chemin public » lors d’une « action concertée » est un exemple de judiciarisation des luttes sociales. Comment manifester sans « entraver de quelque manière » la circulation? Les termes larges de cet article permettent une application discrétionnaire de la part des forces de l’ordre, sur une base de profilage politique. Le 15 mars 2011, 239 personnes recevaient pour la première fois dans le cadre d'une manifestation une contravention de près de 500$, en vertu de cet article.
De toute évidence, les autorités policières ont de plus en plus recours à l’article 500.1 du Code de la sécurité routière, puisque les 20, 27 et 28 mars 2012, à Montréal, Sherbrooke et Québec, des manifestations étudiantes ont été réprimées et des centaines d’étudiantEs ont été mis à l’amende en vertu de cet article. «Depuis quelques semaines, nous pouvons observer quotidiennement la répression policière et judiciaire à laquelle se heurtent les revendications étudiantes. Elle s'inscrit dans un processus de criminalisation qui opprime l'opposition politique en empêchant tout débat sur la place publique. Par exemple, l'usage arbitraire et la création de nouvelles lois et règlements ainsi que les arrestations de masse sont des outils permettant de bâillonner l'expression de la dissidence politique », affirme Richard-Alexandre Laniel du Comité légal de la CLASSE.
« Le droit de manifester paisiblement est un droit qui doit être protégé par tous les acteurs publics. Il existe une obligation positive de protéger et de faciliter l’exercice de ce droit. La brutalité policière dans le contexte de l’exercice de droits constitutionnellement protégés est dangereuse pour la démocratie et doit être dénoncée et arrêtée », affirme Nathalie Des Rosiers de l'Association canadienne des libertés civiles.
Les enjeux de ces procès sont énormes: au cœur de la question se retrouve la capacité des groupes avec peu de moyens de faire valoir leur point de vue sur la place publique. La judiciarisation de la dissidence met des barrières importantes à la participation à la vie publique des personnes exclues des cercles restreints du pouvoir.
Amnistie pour les arrêtéEs et abolition de l'article 500.1 du CSR!
Non à la criminalisation de la dissidence!
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