MONTRÉAL, 9 octobre 2013  -- Des citoyens Québécois ont perturbé les audiences de l’Office national de l’énergie (ONÉ) aujourd’hui à 10h, les dénonçant comme non démocratiques et illégitimes. Ils disent tenter de retarder le processus jusqu’à ce qu’un processus véritablement démocratique et imputable puisse être mis en place. 

 

« L’ONÉ est une institution non démocratique et obsolète qui ne reflète pas les intérêts des Québécois » a dit Jean Léger, un résident de Mirabel. « Elle doit être remplacée immédiatement.» Une récente loi budgétaire a octroyé au cabinet de Stephen Harper le pouvoir de renverser les décisions de l’ONÉ. « L’ONÉ n’est qu’une formalité, les Conservateurs ont le contrôle ultime, donc le processus ne veut rien dire. »

 

« Les pipelines approuvées par l’ONÉ se sont déversés en moyenne sept fois par année depuis 2008 » Ajouta-t-il. Selon les données de l’ONÉ, les pipelines d’Enbridge approuvées par l’ONÉ se sont déversés douze fois depuis janvier 2010[1], sans compter les déversements majeurs des pipelines d’Enbridge aux États-Unis.

 

« Enbridge a démontré une grande irresponsabilité dans sa gestion de pipelines, mais l’ONÉ lui a permis ce laxisme » a dit Kristian Gareau,  qui a lu le texte « Mr. Enbridge et le déluge » durant l’audience aujourd’hui dans le but de le retarder indéfiniment. Les déversements de pipeline d’Enbridge ont relâché plus de vingt-cinq millions de litres de pétrole dans l’environnement dans les dernières années [2]. « Les citoyens ne peuvent pas rester là sans rien faire devant cette mascarade de l’ONÉ lorsque les enjeux sont si grands, l’ONÉ donne de la légitimité à la destruction en cour.» Un rapport récent de l’ONÉ citait un expert en pipeline sur la culture de déviance d’Enbridge où la gestion de la sécurité ne semble pas être une partie critique de leurs opérations et que les risque de rupture de la Ligne 9 sont élevés.[3]

 

« L’ONÉ a démontré son indisposition à prendre au sérieux la menace que pose l’extraction de ce pétrole sale pour le climat » a dit Geoff Graham.  « Nous avons besoin d’un processus véritablement démocratique et imputable pour décider de ce type de projets, pas d’une façade pour le programme pétrocratique de Stephen Harper ». S’il est approuvé, le renversement du pipeline Ligne 9 contribuerait de manière significative à l’expansion des sables bitumineux Albertains.