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Au moins 62 groupes populaires annoncent leur intention de ne pas respecter le règlement municipal anti-manifestation

At least 62 grassroots community groups are announcing their intention to not respect the anti-protest municipal by-law April 22nd

by CLAC-Montreal

Au moins 62 groupes populaires annoncent leur intention de ne pas respecter le règlement municipal anti-manifestation

[Avis aux médias] [Pour diffusion immédiate]

DÉSOBÉISSANCE CIVILE :
NOUS NE NOUS SOUMETTRONS PAS AU RÈGLEMENT P-6

Point de presse « action »
Lundi 22 avril 2013, 10h
devant le Palais de justice
(au coin des rue St-Laurent et Notre-Dame)
Contact média : info@clac-montreal.net ou 438-838-8498

Convoqué par la Convergence des luttes anticapitalistes de Montréal (CLAC) avec participation des groupes endosseurs

Au moins 62 groupes populaires de Montréal annoncent leur intention de ne pas respecter le règlement municipal anti-manifestation

Déclaration : Solidarité contre la répression policière à Montréal : Nous ne nous soumettrons pas au règlement municipal P-6: http://www.clac-montreal.net/contre_P-6

(19 avril 2013, Montréal) Alors que les attaques conservatrices fusent de toutes parts pour fragiliser le mince filet social (coupures à l'aide sociale, réforme de l'assurance-emploi, etc.) et appauvrir davantage la majorité de la population (taxe santé, augmentation des frais de scolarité, des frais d’hydro-électricité, des tarifs de la STM, etc.), un règlement municipal vient brimer la possibilité de riposter à ces politiques anti-sociales.

« Dans un tel contexte d'austérité, il n'est pas surprenant que les groupes populaires refusent de donner à la police le pouvoir arbitraire de statuer sur le choix des trajets et des cibles symboliques comportant une signification politique particulière. Cela donnerait aux forces de l'ordre un rôle politique, une influence sur le message des revendications sociales. Abandonner le pouvoir d'exprimer le mécontentement populaire mettrait en péril la possibilité de défendre les droits sociaux actuellement sous attaques », explique Rocky Raccoon, co-porte-parole de la CLAC.

Pour sa part, Paddy Tinerehr, également co-porte-parole de la CLAC, rappelle que « pour défendre des droits, il faut avant tout les exercer! C'est ce que réaffirment les 62 organisations populaires en refusant de céder leur droit de manifester au bon vouloir du SPVM. »

Contact média :
Rocky Raccoon et Paddy Tinerehr,
portes-paroles de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)
Courriel : info@clac-montreal.net
Site web : http://www.clac-montreal.net/contre_P-6
Tél : 438-838-8498
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Solidarité contre la répression policière à Montréal : Nous ne nous soumettrons pas au règlement municipal P-6

Avec cette déclaration publique, nous affirmons notre opposition au règlement P-6 : nous continuerons de manifester sans négocier l'itinéraire avec la police et nous contesterons systématiquement toute contravention en vertu de ce règlement.

Ces dernières années ont été marquées par une escalade de la répression policière à Montréal. Au moment où le nombre des mouvements politiques qui prennent la rue d'assaut augmente sans cesse, les manifestations se voient attaquées plus brutalement et plus arbitrairement que jamais. Bâtons rétractables, matraques, lacrymogènes, poivre de Cayenne et balles de plastique ; de plus en plus, nos camarades subissent des arrestations de masse, sont brutaliséEs, humiliéEs, prisEs en souricière et, dans plusieurs cas, gravement blesséEs.

Dans ce contexte d’escalade répressive le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) emploie une nouvelle pratique : arrêter les manifestantEs avant même qu’ils et elles puissent se regrouper pour manifester. À trois reprises au cours de la même semaine (le 15 mars lors de la Journée internationale contre la brutalité policière, le 18 mars avant la manifestation nocturne et le 22 mars lors de la manifestation pour le premier anniversaire des manifestations étudiantes du 22 de chaque mois) le SPVM a mis un terme aux manifestations avant même leur commencement en encerclant les manifestantEs avec l’anti-émeute et en les arrêtant en masse, par centaines. Un des objectifs évidents de la police est d'effrayer les potentiels manifestantEs pour les dissuader de reprendre la rue.

Puisque le SPVM ne peut se permettre de faire ces arrestations préventives en vertu d'accusations criminelles ; (aucun motif légal ne lui permet de le faire) il a recours au règlement municipal P-6 qui rend toute manifestation illégale si aucun itinéraire n'a été communiqué d'avance à la police. Une infraction au règlement municipal n’est pas criminelle ; c’est un peu l’équivalent d’une contravention de stationnement. Toutefois, une infraction au P-6 donne lieu à une contravention de 500 $ (637 $ avec les frais) pour une première offense dans le contexte d’une manifestation.

Le règlement P-6 interdit « de gêner le mouvement, la marche ou la présence des citoyens qui utilisent également le domaine public à cette occasion. » Comment peut-on prendre la rue sans gêner la circulation routière ou piétonnière ? De plus le P-6 ordonne non seulement de communiquer notre itinéraire, mais suppose de demander l'approbation de notre trajet à la police. Cela équivaut à donner à la police le pouvoir arbitraire de refuser notre trajet si celui-ci est jugé potentiellement trop perturbateur et ainsi d'empêcher notre passage devant un lieu choisit comme « cible » politique.

Nous refusons de négocier avec la police notre liberté d'expression, notre droit de manifester et notre droit de perturber l'ordre social, politique et économique en place, que nous considérons profondément injuste et illégitime.

Une partie de la responsabilité de répondre à cette répression nous incombe, en tant que mouvements populaires et organisations communautaires autonomes. Il n’existe aucune obligation de fournir à la police un itinéraire et le SPVM en particulier, qui abuse impunément de son autorité, ne mérite aucune collaboration de notre part. Au contraire, nous devons nous responsabiliser les unEs vis-à-vis les autres, et vis-à-vis les mouvements sociaux auxquels nous appartenons. Nous avons toujours eu et auront toujours le droit légitime de manifester spontanément, et ce, avec des itinéraires de notre choix, qui reflètent nos besoins et revendications.

Face à la répression policière, reprenons la rue, arméEs d'entraide et de solidarité.

Cette déclaration est endossée par :
1. La Convergence les luttes anticapitalistes (CLAC)
2. Anarchopanda pour la gratuité scolaire
3. Action Anti-Raciste / Anti-Racist Action (ARA)
4. Alliance des étudiants et étudiantes en beaux-arts à Concordia (FASA)
5. Apatrides anonymes
6. Artivistic
7. Assemblée populaire et autonome de Hochelaga-Maisonneuve (APAQ-Hochelaga)
8. Assemblée populaire autonome de Montréal (APAM)
9. Assemblée populaire et autonome du Plateau Mt-Royal (APAQ-Plateau)
10. Assemblée populaire et autonome de Villeray (APAQ-Villeray)
11. Association étudiante de service social de l'Université de Montréal (AÉSSUM)
12. Association facultaire étudiante des arts (AFEA-UQÀM)
13. Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED-UQÀM)
14. Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQÀM)
15. Association pour la liberté d’éxpression (ALÉ)
16. Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
17. La Belle Époque
18. Centre de travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)
19. Centre des femmes d'ici et d'ailleurs
20. Centre des femmes de Verdun
21. Cinema Politica Concordia
22. Coalition Justice pour les victimes de bavures policières
23. Collectif de la Marche des lesbiennes de Montréal / Montreal Dyke March Collective
24. Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
25. Collectif de solidarité anti-coloniale / Anti-Colonial Solidarity Collective
26. Comité logement Ahuntsic-Cartierville
27. CKUT Steering Committee
28. La Cuisine du peuple
29. Dignidad Migrante
30. L'Ensemble de l'insurrection chaotique
31. Les Frères et Soeurs d'Émile-Nelligan
32. Front d'action populaire pour le réaménagement urbain (FRAPRU)
33. Graduate Student Association (GSA) at Concordia
34. Guet des Activités Paralogiques, Propagandistes et Antidémocratiques (GAPPA)
35. Independent Jewish Voices-Montreal
36. Justice climatique Montréal / Climate Justice Montreal
37. Maille à Part
38. Midnight Kitchen at McGill
39. Montréal-Nord Républik
40. Mouvement Action-Chômage de Montréal (MAC)
41. 99%Media
42. Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM)
43. People's Potato at Concordia
44. Personne n’est illégal / No One Is Illegal-Montréal
45. La Pointe Libertaire
46. POPIR-Comité Logement
47. Profs contre la hausse
48. Projet Accompagement Solidarité Colombie (PASC)
49. QPIRG Concordia
50. QPIRG McGill
51. RadLaw McGill
52. Ras-le-bol, soupe populaire de l'UQÀM
53. R.A.S.H. Montréal
54. Réseau de la Commission populaire / People’s Commission Network
55. Résistance citoyenne de Québec
56. Société Bolivarienne du Québec
57. Solidarité sans frontières
58. Stella
59. Student Print Association at Concordia
60. Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l'UQÀM (SÉTUE)
61. Syndicat étudiant du Cégep de Marie-Victorin (SÉCMV)
62. Tadamon
63. 2110 Centre for Gender Advocacy
64. Union communiste libertaire (UCL)
65. Université Populaire des Sciences de l'Information (UPopSi)

info@clac--montreal.net
438-838-8498
www.clac-montreal.net

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