Le capitalisme, dans sa force hégémonique, cherche à libéraliser chaque comportement social permettant l’accumulation de capital. Il consacre ainsi l’exploitation des unEs sur les autres. Aujourd’hui, la prostitution et le proxénétisme comptent parmi les pires formes de l’exploitation capitaliste, ciblant spécifiquement les femmes du prolétariat. Alors qu’un adage dépeint la prostitution comme le plus vieux métier du monde, de plus en plus l’idéologie néolibérale galvaude les concepts de prostitution et de proxénétisme pour en faire des activités commerciales comme les autres. Ces glissements sémantiques font des prostituéEs des «travailleurs et travailleuses du sexe» et des proxénètes des acteurs légitimes de l’«industrie du sexe». Considérant cela, ainsi que l’intensification de l’économie informelle engendrée par la crise, il est grand temps d’éclaircir le débat entre prohibitionnisme, réglementarisme et abolitionnisme, pour enfin proposer une véritable approche féministe prolétarienne et révolutionnaire. En effet, l’endiguement de l’un des pires crimes bourgeois, soit la commercialisation du corps des femmes et des personnes féminisées, passera nécessairement par le renversement du capitalisme.
– Présentation, suivie d’une discussion.
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