Notre lutte n’est rien si nous oublions nos prisonnières et nos prisonniers !
Our struggle is nothing if we forget our prisoners !
(Le texte suivant est tiré du tract de la manifestation. Pour consulter la page de l'événement facebook, cliquer ici.)
Manif anti-carcérale du Nouvel An… ou, pourquoi nous haïssons les prisons
Les manifestations de bruit devant les prisons et les centres de détention de l’immigration prennent part à une tradition en cours dans plusieurs régions du monde de ne pas oublier celles et ceux qui sont détenu.es par l’État. C’est une manière de démontrer de la solidarité avec les personnes emprisonnées à l’intérieur. Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Ces manifestations sont un des moyens de nous rassembler pour lutter contre la répression et de briser cet isolement.
Les prisons existent pour affermir l’autorité du pouvoir en place. Il ne peut y avoir ni mesures d’austérité, ni capitalisme, sans prisons pour mettre celles et ceux qui ne peuvent, ou choisissent de ne pas correspondre aux normes de ce système. En fait, l’agrandissement des prisons et la mise en place de mesures d’austérité marchent main dans la main. Alors que le gouvernement réduit le budget alloué aux services sociaux, étendre le système carcéral est une de ses priorités. Tout en adoptant de nouvelles lois comme les projets de loi C-10 et C-38, qui visent à mettre plus de gens en prison pour plus longtemps et assurer la détention obligatoire des réfugiés, l’État dépense présentement un budget de 4 millions de dollars pour construire 22 nouvelles prisons et agrandir plusieurs établissements déjà existants à travers le pays. Cela donne une plus grande marge de manoeuvre à l’État pour emprisonner à la fois celles et ceux qui le combattent activement, comme les personnes emprisonnées dans le contexte de la grève étudiante du printemps derniers ou dans celui des manifestations contre le G20 à Toronto en 2010, ainsi que celles et ceux qui contestent ses lois simplement pour survivre. Les gens sont arrachés de leurs communautés et une fois à en-dedans, ils et elles deviennent un réservoir de maind’oeuvre esclave pour l’industrie.Faisons savoir à celles et ceux qui sont enfermées, qu’elles et ils ne sont pas oublié.es. Nous pouvons partager notre opposition aux barreaux, aux gardes ainsi qu’au monde de misère et d’exploitation qui en a besoin. Parce que personne n’est libre jusqu’à ce que nous le soyons tous. Endedans comme à dehors, révoltons-nous !
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New Year’s Eve Anti-Prison Demo... or, why we hate prisons
Noise demonstrations in front of prisons and deportation centers are an ongoing tradition in many parts of the world to remember those who are detained by the state. It is a way of showing solidarity to the people imprisoned inside. Prisons were created to isolate people from their communities, so these demos are a way of coming together to fight against repression and break that isolation.
Prisons exist to enforce the authority of those in power – there can be no austerity measures, nor capitalism, without prisons for those who can`t, or choose not to, fit into this system. In fact, prison expansion and austerity measures go hand in hand. As the government cuts more social services, it is equally busy expanding the prison system. The state is currently spending an estimated 4$ million dollars building 22 new prisons and expanding many of the existing ones across the country, while also passing new laws like Bill C-10 and C-38, which seek to put more people in prison for longer and ensure the mandatory detention of refugees. This gives the state more leeway to imprison both those who are actively fighting it, such as those jailed as a result of the student strike this spring or the G20 protests in Toronto in 2010, as well as those who challenge its laws merely to survive. People are ripped from their communities and once inside, end up serving as a pool of slave labour for industry. Let’s let those inside know that they are not forgotten-we can share our opposition to the bars, the guards, and the world of misery and exploitation that needs them. Because no one is free until we are all free. Inside as well as out, let’s revolt!
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