Aujourd’hui le 1er mai nous réclamons les droits des migrant-e-s tout comme les droits des travailleuses et des travailleurs!
Depuis le 1er mai 1886, les immigrant-e-s sont à l’avant des luttes des travailleuses et des travailleurs, faisant des actions directes afin de revendiquer la justice et l’égalité. Cette année, la coalition Statut pour toutes et tous* prend la rue pour dénoncer les mesures d’austérité accablantes et les attaques croissantes contre les réfugié-e-s, les travailleuses et travailleurs migrant-e-s et les communautés immigrantes. Nous nous joignons à la CLAC en faisant appel pour une grève sociale illimitée.
Comme lors de la construction du chemin du fer au début du 20e siècle par des travailleurs migrants chinois, l’économie capitaliste se construit toujours sur le dos des immigrant-e-s.
Aujourd’hui, pendant qu’il ferme la porte aux réfugié-e-s, aux familles, aux femmes victimes de violence et aux communautés LGBTQ, le Canada est en train de consolider un régime d’immigration temporaire au moyen de programmes de travailleurs et travailleuses migrant-e-s comme manière de contrôler la migration et générer les profits pour les industries et les commerces locaux.
Ces programmes de travail temporaire servent à légaliser et légitimer une forme d’esclavage moderne; ils forcent les travailleuses et travailleurs migrant-e-s à labourer pendant plusieurs heures pour un bas salaire (et souvent sans comptabiliser les heures supplémentaires) et à vivre avec la peur constante de se faire dénoncer par leurs employeurs et déporter par les autorités. Les travailleuses et travailleurs migrant-e-s n’ont aucun accès à un statut permanent, ni à une protection sociale, ni aux soins de la santé; ils n’ont guère droit aux protections garanties par le code du travail, aux bénéfices ou aux recours légaux. Ils sont complètement taxés et exploités.
Toutes les industries majeures du Canada dépendent de la main-d’oeuvre migrante. Plus de 300 000 travailleuses et travailleurs migrants se grouillent dans les hôtels, les usines, les serres, les fermes, les abattoirs, les restaurants fast food, les sites de construction, les maisons et dans les gisements des sables bitumineux en Alberta.
Le Canada dépend du fait que les travailleuses et travailleurs migrant-e-s renvoient de l’argent à leur famille. Les versements renvoyés à l’étranger comptent plus d’argent que les fonds d’aide envoyés aux pays en voie de développement par les agences gouvernementales telles l’ACDI. De cette façon, le gouvernement se désinvestit du bien-être des gens. C’est donc la travailleuse ou le travailleur migrant-e qui écope des coûts du système capitaliste ici et dans leur pays d’origine.
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* Solidarité sans frontières, Personne n’est illégal, JOC-Montréal, le Centre de travailleuses et travailleurs immigrants, Mexicains unis pour la régularisation et Dignidad Migrad se joignent à la manifestation anti-capitaliste sous la bannière « Les droits des migrants sont les droits des travailleurs ».
Nous revendiquons l’abolition des contrôles d’immigration qui protègent la libre circulation du capital, tout en réprimant la mobilité des êtres humains. Nous nous opposons aux lois discriminatoires comme le projet de loi C-31, au profilage racial, à la surveillance policière et à la criminalisation des communautés immigrantes. Nous rejetons la militarisation des frontières, les détentions et les déportations des immigrantes et des immigrants, ainsi que le complexe industriel des prisons. Nous luttons pour bâtir une ‘Cité solidaire’ dans laquelle tout le monde aurait accès aux services sociaux peu importe leur statut d’immigration. Nous réclamons un Statut pour toutes et tous !
Nous organisons également une marche “Statut pour toutes et tous” le samedi 26 mai à midi (métro Jean-Talon, au coin de Jean-Talon et Boyer).
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