« Les féminismes manifestés, pas récupérés! »
Manifestation des étudiantes féministes du 21 mars 2012 appelée par l’Association Générale Étudiante du CÉGEP du Vieux-Montréal en appuie à une occupation ayant eu lieu, au même moment, dans les bureaux de la ministre Christine St-Pierre.
On peut entendre Isis Brisebois et Camille Tremblay, porte-paroles de l’événement, nous parler des motivations entourant l'appel d'une manifestation féministe à la veille d'une tentative de récupération du mouvement étudiant par les fédérations étudiantes ainsi que les problématiques soulevés par une hausse des frais de scolarité.
Andrée, étudiante en Droit à l’UQAM, nous explique pourquoi elle est venue manifester.
Un merci tout particulier pour la musicienne de rue que j'ai rencontré à la fin de la manifestation!
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Revendications apportées lors de la manifestation:
Considérant que la politique néolibérale et capitaliste dans laquelle s’inscrit la hausse des frais de scolarité perpétue et maintien les systèmes d’oppressions que sont le sexisme, l’hétéronormativité, le racisme, l’impérialisme, le colonialisme, le classisme;
Considérant historiquement que l’éducation a été un facteur primordial de libération et d’émancipation des femmes, que l’éducation a permis aux femmes de diverses origines de s’assurer un avenir hors des sentiers de la pauvreté et de se prémunir d’outils face à l’intersectionnalité des oppressions patriarcales, capitalistes, racistes, impérialistes, coloniales et classistes;
Considérant que la mobilisation contre cette hausse des frais de scolarité ainsi que contre l’agenda néolibéral du gouvernement en place se fait depuis plus de deux ans;
Considérant que la grève générale illimitée est enclenchée depuis plus d'un mois et que nous sommes prêtes à poursuivre notre lutte contre cette mesure sexiste;
Considérant que le ministère de la Condition féminine ne s'est toujous pas positionné sur cette hausse des frais de scolarité et son impact sur les femmes;
Considérant que le gouvernement libéral ne tient pas en compte les conséquences sexo-spécifiques de la hausse des frais de scolarité.
Nous réclamons une rencontre avec la Ministre St-Pierre le 28 mars afin de lui faire part de nos revendications et des impacts de la hausse des frais de scolarité sur les femmes.
Nous réclamons de la Ministre St-Pierre qu'elle convoque un point de presse immédiatement pour réagir à notre manifeste et qu'elle annonce la rencontre du 28 mars avec les étudiantes féministes.
Nous annonçons que si la Ministre St-Pierre refuse de prendre position et qu'elle ne reconnaît pas avoir failli à son mandat de défendre la "condition féminine", nous revendiquerons et nous veillerons à sa démission.
Nous ne nous tairons pas et nous ne seront pas tranquilles.
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