UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS!
Marche pour la justice et la dignité pour tout-es les immigrant-es et les réfugié-es
SAMEDI LE 26 MAI 2012
Rassemblement à MIDI
Jean-Talon et Boyer (à quelques rues à l’est du métro Jean-Talon)
MONTRÉAL
On vit ici! On travaille ici! On reste ici!
Nous marchons ensemble pour exiger la fin des déportations et des détentions et également pour dénoncer la double peine dont sont victimes les immigrant-e-s qui ont un dossier criminel. Nous revendiquons Un Statut pour toutes et tous et mobilisons pour construire une Cité sans frontières dans laquelle toute la population peut vivre dans la justice et la dignité.
Cette marche est un événement familial. Amenez vos enfants!
Contactez-nous pour toute question concernant vos besoins d’accessibilité.
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POURQUOI NOUS MARCHONS
Cette année, nous marchons pour nous opposer aux attaques hostiles et constantes de la part du gouvernement conservateur contre les gens d’ici et d’ailleurs. Nous prenons les rues pour affirmer notre dignité en tant que travailleurs, étudiants, réfugiés, immigrés, et queers.
Nous rejetons la militarisation des frontières, la criminalisation des migrants, l’institutionnalisation de l’esclavage salarié grâce à des programmes de travailleurs temporaires, et l’idéologie dominante xénophobe et raciste. Nous dénonçons également le projet de loi C-31, la « Loi d’exclusion des réfugiÉes » qui englobe diverses mesures ayant pour but de créer un système discriminatoire envers les réfugiéEs basé sur leur nationalité, d’emprisonner les demandeurs et demandeuses d’asile et qui donne le pouvoir au Ministère de l’immigration de retirer le statut de résidentE permanentE d’une personne ayant obtenu un statut de réfugiéE. Ce projet de loi inclut aussi des politiques intrusives pour les personnes migrantes, dont la collecte de données biométriques. Il donne aussi plus de pouvoir d’arrestation et de détention aux agents des services frontaliers, ce qui affectera autant les touristes, les résidentEs permanentEs, les étudiantEs étrangerEs que les réfugiéEs. La nouvelle loi va faire augmenter de façon dramatique le nombre de personnes forcées de vivre en clandestinité, en marge du système, sans accès au marché du travail légal ou aux services essentiels, comme les soins de santé et l’éducation.
La marche est organisée visent à appuyer quatre demandes principales:
UN STATUT POUR TOUTES ET TOUS: La demande «Un Statut pour toutes et tous» constitue une demande pour un programme de régularisation complet, continuel et ouvert à toutes les personnes vivant à Montréal, au Québec et au Canada et qui n’ont pas un statut à part entière (c’est-à-dire qui se sont pas résidents permanents ou citoyens canadiens). En d’autres mots, cela veut dire que toute personne habitant au Canada pourra obtenir la documentation nécessaire pour avoir accès aux mêmes services et aux mêmes droits que toute autre personne. Exiger un Statut pour toutes et tous, c’est lutter et mobiliser pour que tout-es les résident-es, peu importe leur origine, puissent s’épanouir dans la pleine dignité en tant qu’êtres humains.
NON AUX DÉPORTATIONS: Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux qui résistent leur déportation ou leur ordre de renvoi. Nous dénonçons la violence des déportations, qui divisent les familles et arrachent les gens de leurs communautés. Nous croyons que toute personne a le droit de migrer, de résister au déplacement forcé et de retourner dans sa terre natale si elle le désire.
NON AUX DÉTENTIONS: À tout moment, on estime qu’il y a plus de 500 personnes gardées dans des centres de détentions pour immigrant-es situés un peu partout au Canada. Ainsi, jusqu’à 100 individus et familles peuvent être détenus au Centre de prévention de l’immigration à Laval. Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes détenues dans des établissements de détention pour immigrant-e-s et luttons également pour la fermeture de tous les centres de détention.
NON À LA DOUBLE PEINE: La « double peine » est un terme qui décrit la politique injuste utilisée contre les personnes non-citoyennes qui font face à la déportation après avoir purgé une peine faisant suite à une condamnation criminelle. La double peine est bien souvent le résultat direct du profilage racial. Elle provoque dans nos communautés des sentiments de honte et d’isolement, à cause de la stigmatisation associée au fait d’avoir un dossier criminel. Nous voulons briser cet isolement en prenant position très clairement contre la double peine. Ensemble, nous voulons exposer cette injustice et soutenir les gens qui se battent pour pouvoir demeurer auprès de leur famille, ami-es et communauté ici à Montréal. Nous croyons que la double peine est une extension de le complexe industriel pénal qui bénéfice économiquement de la criminalisation et l’incarcération de populations entières.
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Nous marchons aussi pour faire de Montréal une CITÉ SANS FRONTIÈRES:
Pour des milliers de migrant(e)s sans-papiers à travers le pays, les villes comme Montréal, Toronto et Vancouver sont de véritables ateliers de misère. Ces immigrant(e)s et ces réfugié(e)s occupent les emplois les plus précaires et les plus dangereux. L’économie canadienne ne peut pas se passer de cette main d’oeuvre, qui vit pourtant dans la menace constante de la déportation.
Construire une ville ou une cité sans frontières, c’est créer une communauté qui rejette un système qui engendre la pauvreté et la précarité, pas seulement pour les personnes immigrantes, mais aussi pour des milliers de Montréalais-es qui font face à ces réalités. Nous voulons contrer la peur, l’isolement et les divisions et répliquer par la solidarité, l’entraide mutuelle et l’action directe.
La campagne « Cité sans frontières » se veut une tentative de généraliser et d’élargir certains des principes de base qui ont guidé les luttes immigrantes à Montréal: la création de réseau et les prises de positions communes en faveur de demandes claires et concrètes, la pratique quotidienne de l’entraide mutuelle et de la solidarité (ce qui contraste avec l’approche de charité ou de « services »), la volonté de tenir responsables de leurs actes les décideurs politiques et l’utilisation de l’action directe pour obtenir justice.
Tous les individus et les groupes à Montréal peuvent jouer un rôle dans la construction d’une Cité sans frontières, en démontrant leur appui aux sans-papiers montréalais-e et en soutenant des campagnes plus vastes pour la justice sociale. Contactez-nous pour plus d’information.
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Organisé par Solidarité sans frontières, Personne n’est illégal-Montréal, Dignidad Migrante, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-es, JOC-Montréal et Mexicains unies pour la régularisation. (Dignidad Migrante et Solidarité sans frontières sont des groupes de travail du GRIP-Concordia).
POUR NOUS CONTACTER:
solidaritesansfrontieres@gmail.com
438-933-7654
www.solidaritesansfrontieres.org
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