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Solidarité avec Ivonne Hernandez !

Photos d'une vigile de solidarité qui avait lieu en après-midi ce vendredi 24 janvier à la Commission d’immigration et de statut du réfugié (CISR) au Complexe Guy-Favreau

De Solidarité sans frontières

http://www.solidarityacrossborders.org/fr/friday-urgent-solidarity-picket-with-ivonne-hernandez-segura-non-status-survivor-of-conjugal-violence-loses-custody-of-son-faces-imminent-deportation

Mise à jour - vendredi le 24 janvier 2014

Ivonne Hernandez sera libérée plus tard aujourd’hui en échange d’un dépôt d’argent de 4 000$. Elle devra se rapporter aux autorités de façon régulière. La mesure de renvoi à son égard est toujours en vigueur. La date de déportation n’a pas encore été déterminée, mais elle court le risque d’être expulsée à tout moment.

Les amiEs et sympathisantEs de Ivonne, en collaboration avec Ivonne elle-même, planifieront les prochaines étapes au cours des jours et des semaines à venir. Le communiqué original est joint ci-dessous, pour plus de renseignements au sujet du cas de Ivonne.

Contact: Annie Lapalme, 514-606-7992 ou Solidarité sans frontières, 438 933 7654

Source:
Solidarité sans frontières
solidaritesansfrontieres@gmail.com
www.solidarityacrossborders.org/fr
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Manif en appui à Ivonne Hernandez Segura
une mère separée de son enfant à cause de son statut
qui fait face à la déportation parce qu'elle a fui la violence conjugale

Ivonne Angelina Hernandez Segura, une survivante de violence conjugale qui est sans statut au Canada depuis un an et demi, a été arrêtée le 22 janvier lors d'une intervention planifiée impliquant la police et les autorités frontalières. En décembre dernier, Mme Hernandez Segura a fui son domicile avec son fils de 1 an, Vincenzo, et a pris refuge dans un centre d'hébergement pour femmes survivantes de la violence conjugale. Mais la cour a accordé la garde de Vincenzo au père, en citant le statut d'immigration précaire de Mme Hernandez Segura. Mme Hernandez Segura a été arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à aller chercher Vincenzo, qui était avec son ex-conjoint.

Mme Hernandez Segura fait maintenant face à la déportation. Si elle est déportée, elle sera séparé de son fils, peut-être pour toujours. Elle est présentement détenue au Centre de prévention de l'Immigration de Laval. Elle subira une audience de révision de détention aujourd'hui à 13h15. Un manif d'appui aura lieu à 13h devant les bureaux de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié où l'audience aura lieu.

 
Manifestation en appui à Ivonne Hernandez Segura
Devant les bureaux de la CISR
200, René Levesque ouest, Montréal
vendredi le 24 janvier 2014 à 13h
 
Contact: Annie Lapalme, 514-606-7992 ou Solidarité sans frontières, 438 933 7654
 
MISE EN CONTEXTE

Le 11 décembre 2013, Mme Hernandez Segura a fui son domicile avec son fils et a pris refuge dans un centre d'hébergement pour femmes survivantes de la violence conjugale. Son ex-conjoint l'a alors promptement dénoncée auprès des autorités.

Dans un jugement honteux rendu le 10 janvier dernier, un juge a accordé la garde de Vincenzo au père, apparament en citant le statut d'immigration précaire de Mme Hernandez Segura et malgré que sa mère se soit occupé de son bébé à temps plein depuis sa naissance. Mme Hernandez a obtenu la permission de voir son fils 6 heures par semaine.

Mme Hernandez Segura est arrivée au Canada en juillet 2009 et a déposé une demande d'asile. En octobre 2011, sa demande d'asile a été rejetée et en juillet 2012 elle a reçu un ordre de renvoi. Plutôt que de retourner confronter le danger réel auquel elle fait face au Mexique, elle a décidé de joindre les rangs du quelque demi-million de gens qui vivent sans papiers au Canada et qui constituent l'un des groupes les plus vulnérables et les plus exploités de notre société.

 
En vertu du système d'immigration au Canada, il n'y a que très peu de possibilités qu'une personne dans la situation de Mme Hernandez Segura (qui n'a ni argent ni contacts) puisse régulariser son statut. Bien que le Mexique ait l'un des taux de violence conjugale les plus élevés dans le monde et bien que le taux d'homicides y soit extrêmement élevé, le Canada a tout de même placé le Mexique sur une liste de ''pays sûrs'', des pays qui de l'opinion du gouvernement canadien sont en mesure de protéger leur population d'actes violents. Une requête a été déposée en novembre dernier pour demander de ré-ouvrir son dossier de demande de résidence permanente pour motifs humanitaires et on attend encore une réponse.
 
Le Ministre de l'Immigration détient un pouvoir discrétionnaire et a l'obligation en vertu du droit international d'intervenir dans ce cas pour régulariser le statut de Mme Hernandez Segura. Le Canada a une obligation en vertu du droit international de prioriser l'intérêt supérieur de l'enfant, y compris dans ses politiques migratoires.
 
CITATIONS

“Médecins du Monde a suivi Mme Hernandez Seguera pendant sa grossesse et après l’accouchement. Le personnel a détecté depuis plusieurs mois des signes pouvant laisser croire qu’elle était victime de violence conjugale. La menace de déportation met gravement en péril le lien mère-enfant, primordial dans le développement de celui-ci. Médecins du Monde est convaincu que la mère et l’enfant ne doivent pas être séparés pour leur bien être physique et mental, en particulier celui de l’enfant. » affirme Marie-Munoz médecin bénévole de la Clinique Migrants de Médecins du Monde Canada.

"Elle m'a parlé d'un climat de violence psychologique, de menaces à son intégrité physique, et m'a mentionné que son conjoint la menaçait régulièrement de la dénoncer aux agents d'immigration afin de la faire renvoyer au Mexique, » a affirmé Dre Marie-Michelle Bellon, son médecin traitant. «Sur la base de mes rencontre avec Mme Hernandez, il ne fait aucun doute pour moi qu'elle désirait avant tout prioriser l'épanouissement de son fils et jugeait que la tension à la maison était si insoutenable qu'elle nuisait au bien-être de son enfant. »

"Dans ce cas, une mère s'est vue retirer la garde de son fils - peut-être pour toujours - en raison de son statut migratoire", a déclaré Mary Foster, du groupe Solidarité sans frontières. ''Les éléments de ce dossiers sont scandaleux et révoltants. Ivonne ne devrait pas être en détention. Ivonne devrait avoir un statut au Canada. Ivonne devrait être protégée de situations de violence conjugale. Et, surtout, Ivonne, une mère dévouée et attentionnée, ne devrait pas être séparée de son fils".

"Je suis choqué - en tant qu'avocat spécialisé en droits humains et en tant que personne ayant des convictions sur les valeurs communes de ce pays - de voir l'Agence des services frontaliers du Canada aider un homme abusif à se débarrasser de sa conjointe. Cette situation me trouble profondément", a affirmé Stewart Istvanffy, l'avocat de Mme Hernandez Segura en matière d'immigration.

Source:
Solidarité sans frontières
solidaritesansfrontieres@gmail.com
www.solidarityacrossborders.org/fr

 

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